samedi 7 mai 2011

Sport et développement durable marcheront main dans la main


La ministre des Sports Chantal Jouanno est bien décidée à verdir le sport français
Le sport et l’écologie peuvent et doivent s’entendre. C’est l’intime conviction de leurs ministères respectifs, qui ont lancé mardi dernier au musée du Quai Branly (VIIe arrondissement de Paris) la nouvelle Stratégie Nationale de Développement Durable du Sport (SNDDS).

Celle-ci couvre la période 2010-2013 et résulte d’un engagement collectif d’acteurs du sport qui remonte au début de l’année écoulée. Quelque deux mille personnes « issues des services de l’État, du monde sportif, des collectivités locales et des milieux économiques et environnementaux » ont participé à l’élaboration de ce plan quadriennal, relate le ministère des Sports sur son site Internet. Deux cent trente-quatre leviers d’action et douze priorités ont par ailleurs été dégagés. Ils doivent permettre de relever neuf défis, à savoir « la consommation et la production durables; l’éducation, la formation et la recherche; la Gouvernance; le changement climatique et les énergies; le transport et la mobilité durables; la conservation et la gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles; la santé publique, la prévention et la gestion des risques; la responsabilité sociale du sport et les défis internationaux en matière de développement durable et de pauvreté dans le monde ».

Quatre cents personnes ont participé à ce lancement officiel, dont la ministre de l’Écologie Nathalie Kosciusko-Morizet, l’ancien champion olympique de kayak Tony Estanguet, devenu ambassadeur du sport et du développement durable auprès de la ministre des Sports Chantal Jouanno, le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) Denis Masseglia et le président de l’ONG Goodplanet Yann Arthus-Bertrand. « Quatre-vingt-sept structures ont déjà adhéré à la stratégie », dont l’incontournable ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et GDF-Suez, souligne également le ministère des Sports.

« Nous avons grandi dans une société d’abondance, de surconsommation, de gaspillage, confondant l’envie et la nécessité », a rappelé Mme Jouanno devant son auditoire. Ancienne secrétaire d’État à l’Écologie, l’ancienne championne de France de karaté sait de quoi elle parle. Elle a aussi cité l’exemple du tennis, sport à l’empreinte carbone souvent sous-estimée, évoquant les « douze millions de balles (qui sont) vendues chaque année en France » et le fait que, même si la Fédération française de tennis (FFT) a déjà consenti des efforts notables en matière de recyclage, « la plupart d’entre elles finissent rapidement dans les poubelles ». Qu’à cela ne tienne : « le monde du sport change plus vite qu’il ne le dit », a soutenu la ministre, qui a notamment rappelé l’adoption, « dès 2003 », de l’Agenda 21 du sport français par le CNOSF.

« Aujourd’hui, c’est une dynamique que nous lançons. Tout n’est pas fait. Il faut que chacun d’entre vous s’en empare et la fasse vivre au quotidien », a enfin appelé Mme Jouanno. Tout n’est pas fait certes mais les lignes commencent tout de même à bouger. Petit à petit, l’oiseau vert fait son nid.

Crédits photos : Wikimedia Commons – Marie-Lan Nguyen



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