mercredi 18 mai 2011

Le green se met au vert


Dans l'esprit du Grenelle de l'environnement, il ne recourt plus aux pesticides, économise l'eau et a investi dans une tondeuse électrique


Grâce à des traitements plus naturels, le green est aussi beau qu'avant, mais il coûte moins cher et son sol est moins pollué. PHOTO K. C.


Les agriculteurs s'y mettent, les constructeurs aussi, les consommateurs itou, alors pourquoi le domaine des loisirs n'adopterait pas, lui aussi, les méthodes naturelles et vertes en surfant sur la vague écologique ? Voilà ce que s'est dit l'association des golfeurs du Pays rochefortais et elle met cette envie en pratique depuis l'an passé, sur le green communautaire qu'elle gère à Saint-Laurent-de-la-Prée.

Ces plantes qui soignent
Pour l'heure, le club a mis fin aux traitements phytosanitaires chimiques. « Ce qui nous a décidés, c'est la rencontre entre Bernard Lachaise, chef d'entreprise de Chamouillac, qui vient de l'homéopathie vétérinaire et qui a breveté un procédé de traitement phytosanitaire pour les végétaux », raconte Guillaume Durand, greenkeeper prestataire. Du coup, aujourd'hui, sur le green de 6 500 m2,, Emmanuel Jammet, le greenkeeper salarié, ne pulvérise plus de pesticides dix fois par an, à 300 euros à chaque fois. Vive les trois à quatre traitements annuels et naturels, menés en prévention et avant la nouvelle lune, si possible.

« Les produits que je fabrique sont à base d'essences de plantes telles que fenouil, cannelle ou girofle par exemple, et d'oligo-éléments comme le cuivre ou le zinc », raconte Bernard Lachaise, qui s'intéresse aux causes et non aux conséquences d'une maladie de la plante. Et parce qu'ils sont naturels, ces produits n'obligent pas à laisser passer six heures avant le retour des joueurs. Moins de pollution et plus de confort, pas beau ça ?

Recours au siliroche
Résultat : d'expérimentale l'an passé, la méthode a été adoptée cette année. « On a clairement vu moins de maladies, telles que des champignons, apparaître », commente Emmanuel Jammet. La présidente du club, Nelly Goyer, adhère complètement à cette solution dans l'esprit du Grenelle : « La démarche est environnementale et agronomique, c'est tout bon pour le golf ». Et en plus, c'est moitié moins cher pour l'association.

Soigner les plantes par d'autres plantes a deux autres corollaires au golf de Saint-Laurent : le recours au siliroche, roche volcanique finement épandue sur le green trois à quatre fois par an et qui permet d'économiser un tiers de l'eau d'arrosage.

Enfin, le club a investi dans une tondeuse électrique qui tond mieux, plus vite, tout en faisant moins de bruit et évidemment, en ne consommant, ni huile, ni gazole. Après tout, ne sont-ce pas des petits gestes comme ceux-là qui servent les grandes causes ?

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